Cette édition elle-même nous guidera vers des recherches futures, notamment parce qu’il sera possible de connecter ce corpus spécifique à d’autres sources et outils (numérisés), telle par exemple que la base de données, développée à l’Institut Huygens, NEWW VRE (New approaches to European Women’s Writing), (1) et de l’intégrer dans des catalogues en ligne comme par exemple EMLO (Early Modern Letters Online), et de procéder à des recherches sur des groupements de réseaux de correspondances (2).
Etant donné le volume de cette correspondance, nous avons décidé de procéder par étapes, et de la lancer par portions successives. A l’occasion de ces lancements, des rencontres sont prévues, où sont/seront discutées non seulement les lettres elles-mêmes, mais aussi les recherches rendues possibles grâce à cette édition numérisée.
N.B. En rapport, sans doute, avec des retards et des complications dues au Covid (directement ou indirectement), notre planning initial a dû être adapté : le troisième symposium, consacré à Isabelle de Charrière et à sa correspondance a bien lieu en 2023, et ce grâce à nos collègues de l’Université de Lausanne, de l’Institut Benjamin Constant et de la Bibliothèque Publique et Universitaire de Neuchâtel, les 9 et 10 mai à Lausanne et à Neuchâtel – et ce sous le titre : Isabelle de Charrière et l’Europe des lettres. Vous trouvez le programme ici : https://agenda.unil.ch/display/1681293790916.
Cette présentation concerne principalement les lettres dont les manuscrits sont conservés à la BPU Neuchâtel et la BCU de Lausanne. Pour clore la série, une présentation finale est prévue, qui aura lieu en 2024 : cinquante ans après le colloque mémorable où la décision avait été prise de mettre en route la préparation de l’édition des Œuvres Complètes, qui nous a permis de réaliser cette édition numérique. A cette occasion l’Institut Huygens collaborera avec la Société Néerlandaise pour l’Etude du XVIIIe siècle.
Notes
- Ainsi il devient possible d’avoir un aperçu des auteurs femmes lues, appréciées et recommandées par Charrière (comme la Margrave de Bayreuth), et de celles qu’elle détestait pour des raisons d’ailleurs diverses (comme Mme de Genlis ou Mme de Staël). On y trouve également des réactions de lecteurs/lectrices de ses propres publications (l’enthousiasme de Rijklof van Goens, professeur à l’Université d’Utrecht, les objections de la féministe Johanna Naber en 1912, etc.).
- Voir par exemple les deux lettres découvertes par Liliana Melgar et Dirk van Miert, lorsqu’ils avaient procédé ainsi pour leur contribution au symposium de novembre 2021 (Melgar-Van Miert 2021). Ensuite, des collaborations se sont établies avec le projet dirigé par Nicole Pohl (Oxford Brookes) sur la Elizabeth Montagu Correspondence Online (EMCO), avec celui de Philippe Caron et Nicole Pellegrin (Poitiers) sur les correspondances en français de femmes nobles de divers pays (voir par exemple ici), et aussi avec Utrecht Time Machine (voir Pieters 2021 et Dirks 2021).